mardi 13 janvier 2015


Mercredi, le 25 juin 2014

Nous levons l’ancre et partons vers 7h.  Nous voulons être aux écluses le plus tôt possible.  Mon expérience avec les écluses n’est pas des plus positives.  Aujourd’hui, nous voulons passer les écluses de Saint-Lambert et de Sainte-Catherine. Ce serait bien de se rendre jusqu’aux écluses de Beauharnois mais c’est le temps passé à attendre aux écluses qui fera la différence.


C’est toujours le même rituel.  On arrive à l’écluse, on accoste, on se rapporte au maître éclusier et on attend, on attend, on attend et on attend encore.  Il n’y a pas de bateau mais on attend quand même le bon plaisir de l’éclusier.  Une véritable épreuve de patience.  Et la patience n’est pas ma qualité première.  D’autres bateaux viennent nous rejoindre et le manège recommence.  Finalement on nous appelle du haut des haut-parleurs pour nous inviter à nous présenter dans l’entrée de l’écluse.  On largue les amarres et on s’engouffre dans l’étroit corridor entre les deux immenses murs de béton.  Avouons que nous sommes ingénieux d’avoir inventé ces mécanismes pour gérer les différents niveaux des cours d’eau.  Comme nous remontons le fleuve, nous entrons alors que l’écluse est vide.  Du haut des murs, les éclusiers nous lancent des cordes que nous devons sécuriser en utilisant les taquets de la plage avant et arrière du bateau.  Les gigantesques portes se referment,  Nous sommes maintenant prisonniers dans le fond de l’écluse.  On sent le bateau s’élever, au fur et à mesure que l’eau s’engouffre dans l’écluse. Le bateau a tendance à s’approcher du mur et nous essayons tant bien que mal de le garder à une certaine distance histoire d’éviter les éraflures sur notre coque. C’est un ballet.  Tu pousses en avant, je pousse en arrière, le bateau avance, je tire sur ma corde, le bateau recule, tu tires sur ta corde.  Pousse, tire, laisse filer ta corde, raidi un peu, pas trop fort, je n’arrive pas à prendre le slack.  Les écluses, c’est l’enfer.  Il y a sept écluses à passer entre Québec et Kingston.  Ces écluses,  Marie et moi, nous les avons traversées tellement souvent que nous savons maintenant que notre mariage est à toute épreuve.

Le Club de voile Royal Saint-Laurent
 sur le Lac Saint-Louis,
à l'ouest de l'ile de Montréal 
Après avoir passé les écluses de Saint-Lambert et de Sainte-Catherine, nous nous sommes retrouvés dans le canal qui longe la réserve de Kahnawake pour aboutir, 14 km plus loin, dans le lac Saint-Louis. Comme il se faisait tard et que nous savions que nous n’aurions pas le temps de passer les deux écluses de Beauharnois, nous avons décidé d’aller passer la nuit dans le Club de voile Royal Saint-Laurent (mieux connu sous le nom du Royal St-Lawrence Yacht Club) avec qui nous avons des accords de réciprocité.  C’est-à-dire que les membres du Club Trident sont reçus gratuitement par le RSTLYC et ils ont la réciprocité.  De plus, nous avions besoin de prendre du fuel.  C’est mon deuxième accostage à vie sur le Whitby.  Je connaissais le RSTLYC puisque j’ai hivernisé mon premier bateau pendant quelques années au Club de voile voisin de Pointe-Picard.  Le RSTLYC  a été fondé en 1888.  C’est l’un des plus vieux Club de voile au Canada.  Nous avons accosté au quai de réapprovisionnement pour faire le plein de fuel.  Le quai est lové au bout d’un long corridor formé par deux séries de quais ou sont accostés de petits voilier.  L’espace entre les deux rangées de bateaux est petite.  Une fois amarré, un autre bateau s’amarre juste derrière moi.  Devant mon étrave on retrouve la descente pour bateau.  Je suis coincé.

On fait le plein.  J’ai deux réservoirs d’essence qui font ensemble 150 litres de fuel.  La facture est surprenante moi qui avait sur Cigale (mon ancien bateau) un réservoir de 50 litres.  Le gérant du Club M. David Fleet est venu immédiatement à notre rencontre nous saluer et nous inviter à se joindre à un BBQ avec tous les membres du Club qui participe à chaque mercredi à une régate.  Il nous confirme que nous sommes probablement au meilleur endroit pour passer la nuit.  Nous avons avancé le bateau au maximum dans la descente pour libérer les pompes à fuel, puis nous sommes parti visiter la ville, après quelques consommations d’usage nous avons rejoints les membres du Club pour le BBQ et rencontré le commodore et quelques autres membres de l’exécutif.  Super soirée, bonne bouffe et belle compagnie.  Je crois que c’est Gilbert qui en a le plus profité.  C’est à refaire.

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