dimanche 11 janvier 2015




Lundi, le 23 juin 2014


Départ à 3h45.  C’est vraiment tôt.  Il fait noir.  Il n’y a pas un bruit.  Nous nous levons en silence. 
Derrière nous le soleil se lève.
 Nous larguons les amarres. Nous sortons de la marina sans bévues.  Nous sommes comme des fantômes.  Le fleuve est magnifique et la marée nous pousse vers l’ouest. On navigue au moteur.  A la hauteur de Deschambault nous remontons les rapides Richelieu, le seul véritable obstacle entre Québec et Trois-Rivières.  Sur les rives du Saint-Laurent s’égrainent les villages aux noms évocateurs de la Nouvelle-France et de notre patrimoine historique; Lotbinière, Deschaillons, Saint-Anne de la Pérade, Saint-Pierre les Becquets, Batiscan, Champlain, Bécancour, Cap de la Madeleine, Trois-Rivières, Pointe du Lac et Baie-Jolie. 

 
Carte du lac Saint-Pierre
Large de 14 km sur 32 km de long,
le lac St-Pierre est classé réserve de la Biosphère depuis 2001

Puis c’est le lac Saint-Pierre cet épanchement que le fleuve s’offre après avoir servi de décharge et d’autoroute à tout le bassin industriel du nord des États-Unis et du Canada. Le lac fait 32 km de long, sur 14 km de large mais n’a que 3m de profond en moyenne. C’est une immense région qui filtre toute l’eau douce du fleuve avant de la laisser partir vers la mer. C’est un bassin à caractère unique ; il est demeuré à 90 % naturel ; c’est le plus important archipel du Saint-Laurent avec 103 îles ; 27 espèces de plantes rares ; 50 % des milieux humides du Saint-Laurent ; 79 espèces de poissons, dont 2 figurants sur la liste des espèces menacées ; 288 espèces d’oiseaux observées, dont 116 considérées comme nicheuses ; 12 espèces d’oiseaux faisant partie de la liste des oiseaux menacés du Québec ; la première halte migratoire printanière de l’Oie des Neiges sur le Saint-Laurent,; il comprend la plus importante halte migratoire de sauvagine en eau douce du Saint-Laurent et la plus importante héronnière en Amérique du Nord.  C'est le dernier bassin d'eau douce du Saint-Laurent. 

Nous voguons lentement sur un joyau.  Le bonheur.



Gilbert est avec moi dans le cockpit, Jacques est en grande discussion téléphonique avec sa blonde après avoir fait un roupillon sur la banquette du carré et Marie prépare un délicieux goûter pour tout le monde.  On entre dans les iles de Sorel pour trouver un endroit ou s’ancrer pour la nuit.  Il est 17h, nous naviguons depuis 13h.  Nous pouvons être fiers de notre journée.  Une fois l’ancre bien accrochée dans le fond du Chenal des Iles aux sables, nous nous  offrons un petit apéro et Marie nous concocte un magnifique repas de poulet grillé.  Petite soirée de scotch agrémentée d’un choix de musique sélectionné par Jacques.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire