Le Pygargue (aigle à tête blanche)
est partout dans les Mille-Iles
et adore se percher sur le dessus des phares
Tout le monde est levé, le déjeuner est pris et le bateau rangé, il est
9h.On lève l’ancre.Le paysage est à son plus beau car nous avons
quitté la voie maritime et sommes maintenant dans le chenal canadien.Depuis Brockville nous sommes dans les Mille-Iles.Les iles sont magnifiques.Le bateau glisse lentement dans ces méandres
créés par ces pics de roche plus ou moins imposant qui sortent partout dans
cette région du fleuve Saint-Laurent et qui abritent d’innombrables maisons,
cottages et châteaux rivalisant tous entre eux pour attirer notre
attention.L’effet est magique.Vers midi, nous arrivons à notre Club de
voile, le Trident.
Le bateau s’est bien comporté.Le
moteur a tenu le coup et mes amis aussi.Il ne reste plus qu’à faire un ménage sommaire dans le bateau, remplir
l’auto de nos gogosses et retourner à la maison dans notre quotidien.On passe chez Gilbert reprendre l’auto de
Louise et Jacques.Voilà, le nouveau
bateau est amarré à son quai et je suis revenu à la maison.La première aventure avec Cap Océane est
terminé mais je dois apprivoiser la bête Il me reste seulement un été pour me
familiariser avec tous ces nouveaux systèmes et être confiant dans mes manœuvres.Il va falloir faire vite si on veut partir en
Méditerranée en 2015.
La passe de Gananoque / L'arrivée au Club de voile Trident / L'arrivée au quai
dimanche 25 janvier 2015
Dimanche, le 29 juin 2014
On lève l’ancre à 9h30 après un bon petit déjeuner.Le soleil brille et la journée s’annonce
belle. Il n’y a pas de vent et notre moteur ronronne.La vie est belle.Vers 16h, nous nous engageons dans une petite
anse sur le bout sud-ouest de l’île Grenadier dans une magnifique baie formé par la petite ile Hooper.
L'ile Hooper qui forme une magnifique baie avec l'ile Grenadier.
Un endroit paradisiaque pour s'ancrer pour la nuit
C'est un endroit pour lequel Marie et moi avons une affection
particulièrement car peu de bateau se risque dans cette anse peu profonde ou il
faut louvoyer entre des rochers à fleur d’eau pour pouvoir profiter du charme
et de la tranquillité de l’endroit.Si
la température est radieuse, l’eau qui nous entoure est encore, en cette fin de
juin, un peu froide. Qu’à cela ne tienne, Marie et moi piquons une tête.Force est d’avouer qu’à la première plonge
l’eau est froide, à la deuxième plonge, elle est presqu’agréableelle demeure très rafraichissante.C’est un exercice revigorant.Jacques et Louise décident de passer leur
tour.
samedi 24 janvier 2015
Samedi, le 28 juin 2014
Entrée de l'écluse de Einsenhower.
Nous partons à 6h30 pour arriver aux écluses américaines le plus tôt
possible.Chez les américains, pas
d’attente.
Le passage est direct à
Eisenhower et Snell ce qui va nous permettre de faire une bonne journée et enfin plusieurs milles nautique.Le courant est fort.Après l’écluse Iroquois, à la hauteur de
Gallop Island on fait un petit crochet du coté canadien et on jette l’ancre
dans une baie près d’une île.Nous
sommes presqu’à Johnsonet le courant
est fort, tellement fort que pour se baigner Marie et moi nous nous attachons
au bateau, sinon ce serait trop dangereux de partir à la dérive sans espoir de
pouvoir revenir au bateau à la nage.On
se fait un super repas, bien arrosé et on se couche pour être en forme demain
matin.
vendredi 23 janvier 2015
Vendredi, le 27 juin 2014
C'est pas Cap Océane mais
c'est ce que le bateau a l'air
toutes voiles déployées
Nous avons appareillé vers 8h45, destination Cornwall.Sur le lac Saint-François on s’amuse à lever
les voiles.D’abord on sort la voile
d’artimon et le génois.Avec seulement
ces deux voiles, dans le petit temps, c’est difficile de traverser le lit du
vent.On rentre la voile d’artimon et on
sort la grand-voile. Finalement,
nous ouvrons les trois voiles.Naviguer toutes voiles dehors s’avère beaucoup plus facile que je ne l’aurais cru.
C’est un bateau lourd, à longue quille, alors
je savais qu’il se comporterait très bien à voile dans le gros temps mais j’ai
été surpris de le voir aussi performant dans le petit temps.Nous avions seulement 10 nœuds de vent et à
ma grande surprise, le bateau réussissait à garder une moyenne de cinq nœuds.Nous nous sommes amusés pendant trois heures mais le vent a diminué et nous
avons été obligés d’affaler.
J’étais quand même heureux.On est arrivé à Cornwall à 14h30 et on s’est
amarré sur le quai à l’entrée de la marina municipal.Un endroit facile pour s’amarrer et encore
plus facile pour appareiller le lendemain matin.Louise vient nous rejoindre et Gilbert prend
l’auto pour retourner chez lui à Ottawa. Louise, Jacques, Marie et moi sortons en ville
pour souper.Agréable soirée, retour au
bateau et on se prépare pour repartir le lendemain.
jeudi 22 janvier 2015
Jeudi, le 26 juin 2014
Nous sommes partis vers 7h30. Nous voulons être aux écluses de
Beauharnois au plus tard à 11h car les membres du Club nous ont informés que si
nous arrivons à 11h, nous devrions passer dans l’heure qui suit.J’en doutais mais on a quand même fait
l’effort.On est arrivé à Beauharnois
avant 11h.Mais nous devons attendre dans
l’ère d’attente qui se résume à un quai qui fait moins de 30m.Nous sommes les premiers arrivés.Assez rapidement nous sommes rejoints par un bateau moteur, propriété d’un couple âgé
d’américain qui navigue sans but précis au gré de leur fantaisie.Au
milieu de l’après-midi un autre voilier vient s’amarrer derrière nous.Le proprio vient juste d’acheter le voilier et
il a réservé les services d’un couple de professionnel pour le convoyer avec
lui à son nouveau port d’attache.J’essaie
de glaner des conseils gratuits sur le maniement de mon bateau.Le couple de professionnel est gentil mais
pas très bavard et je ne recevrai pas beaucoup de conseils pratiques.
Finalement, un autre gros bateau moteur fait son apparition mais demeure au large dans la petite baie ou nous sommes.
Dans le canal de Beauharnois
Enfin, nous avons le feu vert.Le
bateau moteur resté au large est le premier dans l’écluse suivi par l’autre
bateau moteur qui s’amarre à l’épaule.Je
le suis de près, on nous indique le mur juste derrière lui.L’autre voilier, plus petit s’amarre sur moi
à l’épaule. Le bateau moteur en avant de nous est mené par deux malabars, père
et fils, tatoués et accompagnés d’une, fort jolie jeune femme de couleur.Leur bateau semble flambant neuf et ils ont
une carrure plutôt impressionnante. Il
est dépassé 18h quand les portes de l’écluse s’ouvrent pour nous laisser
passer.J’en étais sur, j’ai jamais
passé les écluses de Beauharnois sans attendre une éternité et à une heure qui
me permettrait de faire la vingtaine de kilomètres qui séparent l’écluse du lac
Saint-François avant que la nuit ne tombe.Cela est ridicule car nous avons attendu toute la journée sans qu’aucun
laquier ne se pointe le bout du nez. Puis nous avons reçu le feu vert et appris
qu’un laquier faisait ses manœuvres d’approche dans l’écluse du haut.Nous avons donc été obligé de faire du surplace
entre les deux écluses pour laisser passer le laquier à sa sortie de l’écluse
du haut. Cette attente m’a quand même permis de pratiquer les manœuvres du
reculons. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai
jamais compris comment les éclusiers du Québec fonctionnent.Quelqu’un m’a dit qu’on avait tellement coupé
les postes que les éclusiers emmerdent volontairement les plaisanciers pour que
ceux-ci se plaignent aux autorités dans le but de protéger leurs emplois.
Une fois passé les écluses, une vingtaine de kilomètres km pour
atteindre le lac Saint-François.Puis
encore une bonne heure pour Coteau-du-lac ou nous nous ancrons derrière une
barre de terre située devant l’entrée du canal de Soulange.Un bel
endroit protégé des vents de l’ouest pour y passer la nuit.
mardi 13 janvier 2015
Mercredi, le 25 juin 2014
Nous levons l’ancre et partons vers 7h.Nous voulons être aux écluses le plus tôt possible.Mon expérience avec les écluses n’est pas des
plus positives.Aujourd’hui, nous
voulons passer les écluses de Saint-Lambert et de Sainte-Catherine. Ce serait bien de se rendre jusqu’aux écluses
de Beauharnois mais c’est le temps passé à attendre aux écluses qui fera la
différence.
C’est toujours le même rituel.On
arrive à l’écluse, on accoste, on se rapporte au maître éclusier et on attend,
on attend, on attend et on attend encore.Il n’y a pas de bateau mais on attend quand même le bon plaisir de
l’éclusier.Une véritable épreuve de
patience.Et la patience n’est pas ma
qualité première.D’autres bateaux
viennent nous rejoindre et le manège recommence.Finalement on nous appelle du haut des
haut-parleurs pour nous inviter à nous présenter dans l’entrée de
l’écluse.On largue les amarres et on
s’engouffre dans l’étroit corridor entre les deux immenses murs de béton.Avouons que nous sommes ingénieux d’avoir
inventé ces mécanismes pour gérer les différents niveaux des cours d’eau.Comme nous remontons le fleuve, nous entrons
alors que l’écluse est vide.Du haut des
murs, les éclusiers nous lancent des cordes que nous devons sécuriser en
utilisant les taquets de la plage avant et arrière du bateau.Les gigantesques portes se referment,Nous sommes maintenant prisonniers dans le fond
de l’écluse.On sent le bateau s’élever,
au fur et à mesure que l’eau s’engouffre dans l’écluse. Le bateau a tendance à
s’approcher du mur et nous essayons tant bien que mal de le garder à une
certaine distance histoire d’éviter les éraflures sur notre coque. C’est un
ballet.Tu pousses en avant, je pousse
en arrière, le bateau avance, je tire sur ma corde, le bateau recule, tu tires
sur ta corde.Pousse, tire, laisse filer
ta corde, raidi un peu, pas trop fort, je n’arrive pas à prendre le slack.Les écluses, c’est l’enfer.Il y a sept écluses à passer entre Québec et
Kingston.Ces écluses, Marie et moi, nous les avons traversées
tellement souvent que nous savons maintenant que notre mariage est à toute
épreuve.
Le Club de voile Royal Saint-Laurent
sur le Lac Saint-Louis,
à l'ouest de l'ile de Montréal
Après avoir passé les écluses de Saint-Lambert et de Sainte-Catherine,
nous nous sommes retrouvés dans le canal qui longe la réserve de Kahnawake pour aboutir, 14 km plus loin, dans le lac Saint-Louis. Comme il se faisait tard et que nous savions
que nous n’aurions pas le temps de passer les deux écluses de Beauharnois, nous
avons décidé d’aller passer la nuit dans le Club
de voile Royal Saint-Laurent (mieux connu sous le nom du Royal St-Lawrence Yacht Club) avec qui nous
avons des accords de réciprocité.C’est-à-dire que les membres du Club Trident sont reçus gratuitement par
le RSTLYC et ils ont la réciprocité.De
plus, nous avions besoin de prendre du fuel.C’est mon deuxième accostage à vie sur le Whitby.Je connaissais le RSTLYC puisque j’ai
hivernisé mon premier bateau pendant quelques années au Club de voile voisin de Pointe-Picard.Le
RSTLYCa été fondé en 1888.C’est l’un des plus vieux Club de voile au
Canada.Nous avons accosté au quai de
réapprovisionnement pour faire le plein de fuel.Le quai est lové au bout d’un long corridor
formé par deux séries de quais ou sont accostés de petits voilier.L’espace entre les deux rangées de bateaux
est petite.Une fois amarré, un autre
bateau s’amarre juste derrière moi.Devant mon étrave on retrouve la descente pour bateau.Je suis coincé.
On fait le plein.J’ai deux
réservoirs d’essence qui font ensemble 150 litres de fuel.La facture est surprenante moi qui avait sur
Cigale (mon ancien bateau) un réservoir de 50 litres.Le gérant du Club M. David Fleet est venu
immédiatement à notre rencontre nous saluer et nous inviter à se joindre à un
BBQ avec tous les membres du Club qui participe à chaque mercredi à une
régate.Il nous confirme que nous sommes
probablement au meilleur endroit pour passer la nuit.Nous avons avancé le bateau au maximum dans
la descente pour libérer les pompes à fuel, puis nous sommes parti visiter la
ville, après quelques consommations d’usage nous avons rejoints les membres du
Club pour le BBQ et rencontré le commodore et quelques autres membres de l’exécutif.Super soirée, bonne bouffe et belle
compagnie.Je crois que c’est Gilbert
qui en a le plus profité.C’est à
refaire.
lundi 12 janvier 2015
Mardi, le 24 juin 2014
Aujourd'hui, l'imperméable
est de rigueur
Ce matin il pleut. On déjeune et on quitte notre petite baie lovée entre
deux magnifiques iles.Il est 10h.
Destination Montréal.On passe devant
Sorel, il est 11h30, il pleut toujours.Petite journée maussade et tristounette.
180 millions de tonnes métriques de marchandise chaque année
Nous jetons l’ancre à 19 h dans
une minuscule baie près d’une ile en amont de Varennes. Caché derrière notre
île, on voit passé les laquiers qui transportent nos richesses, et répondent à nos
besoins. Ils y a des centaines de
laquiers qui remontent ou descende les Grands Lacs et le fleuve
Saint-Laurent.Bon an mal an, ils charroient
plus de 180 millions de tonnes métriques de marchandise dont nous avons besoin
ou que nous voulons faire profiter le reste du monde.Impressionnant surtout qu'en on apprend qu'ils ne sont pas toujours utilisés à
leur pleine capacité.