Vendredi, le 20 juin 2014
On se retrouve tout le
monde sur le quai du port de Québec. Cap
Océane se tient fièrement debout sur ses béquilles.
Seul sur le quai de béton, dépouillé de ses toiles et du fourbi qui encombrait son pont, Cap Océane a fier allure |
Toujours impressionnants de voir un bateau de 30 tonnes se balancer sur deux sangles |
Le moteur démarre au quart de tour. |
Le proprio, l’agent
maritime et moi montons à bord. Inspection d’usage pour s’assurer que tout est
en ordre et qu’il n’y a pas d’entrée d’eau. Le proprio lance le moteur qui démarre au quart de tour. Il connait bien son bateau. Il engage le reculons, le bateau lentement
recule et tourne à tribord. Tout est calme, il engage la manette vers l’avant,
le bateau réagit au doigt et à l’œil.
J’admire la manœuvre. On fait le
tour du bassin Louise. Tout est en
ordre. Il ne reste plus qu’à accoster et
à accepter le bateau.
Il est 13h et d’un
petit coup de stylo accompagné d’un joli chèque certifié, Marie et moi devenons
les propriétaires de Cap Océane. Il nous
faudra aussi payer les frais de mise à l’eau et les nuitées accostées au
quai. Une petite note plus salée que
prévue car la marina du port de Québec est la plus chère des marinas que je
connais. Richard et Diane restent avec
nous après la prise de possession pour répondre à nos questions et nous
expliquer comment eux fonctionnaient.
Puis, ils partent. Nous sommes
seuls. J’avoue que nous étions un ti-peu
excité.
Famille et amis, rien de tel pour lancer un nouveau bateau |
Nous ne resterons pas seul
longtemps car nous avons beaucoup de famille et d’amis dans la région. Ils ont tous été témoin de la saga de l’achat
du bateau et ils ont tous hâte de venir voir la bête. On a
donc planifié un petit 5 à 7 sur le bateau, histoire de pendre la crémaillère, ou l'ancre en beauté. Les gens arrivent tous en
même temps, Il fait un soleil radieux. Il y a une légère brise et il fait bon
dans le cockpit. Verre de mousseux,
bières, vins et petites bouchées. Super
belle soirée avec de la franche camaraderie, des éclats de rire, champagne
aidant.
Un petit resto, une gang sympatique et le fun est pris. |
Autrefois, on répandait le sang sur l'étrave pour conjurer le mauvais sort, plus tard on préféra le vin rouge. Plus récemment, on troqua le vin rouge pour le champagne qui devait se briser pour sceller le baptême. Une tradition un peu "cheap" que d'avoir une seule bouteille et un peut triste de voir ainsi se perdre du bon ti-boire. Alors nous avons décider d'avoir plusieurs bouteilles et de trinquer aux Dieux des mers Nérée, Ocean, Thétys, Triton, Amphitrite, Leucothée, Naïades, Néréides, Océanides, Phorcys, Pontos, Céto, Thalassa et finalement levé nos verres à la santé de Neptune et de Posséidon. La soirée bien arrosée s'est terminée dans un petit
resto près du port. Marie et moi sommes revenus à la marina aux petites heures du
matin, bras dessus bras dessous seuls tous les deux pour notre première
nuit à bord.