mercredi 17 décembre 2014


Vendredi, le 20 juin 2014
On se retrouve tout le monde sur le quai du port de Québec.  Cap Océane se tient fièrement debout sur ses béquilles. 

Seul sur le quai de béton, dépouillé de ses toiles et
du fourbi qui encombrait son pont, Cap Océane a fier allure
Le bateau est dépouillé de ses toiles et du fourbi qui était entreposé sur son pont.  Il est prêt à prendre la mer. Il a fier allure.  Les proprios, du moins encore pour quelques heures, Richard et Diane sont accompagnés de leur agent maritime et d’un ami marin.  Il est 9h30, Marie et moi les rejoignons. Ils sont affairés à préparer le bateau pour sa mise à l’eau.  Tout le monde est souriant, on serre les mains et on bafouille les politesses de circonstance. Déjà les manutentionnaires du chariot cavalier ajustent les courroies de levage.  Finalement, l’échelle est retirée et le bateau se soulève, les béquilles libérées du bateau tombent par terre.

Toujours impressionnants de voir un bateau
 de 30 tonnes se balancer sur deux sangles 
C’est toujours impressionnant de voir le chariot cavalier soulever délicatement, comme une mère prend son enfant, un bateau de plus de 15 tonnes et l’amener avec milles précautions, à pas de tortue et le déposer délicatement dans l’eau de la rampe de lancement de la marina.  Cette opération est presque sans danger mais l’effet est toujours saisissant.  C’est comme une grosse baleine hors de l’eau qui se balance à quelques pieds du sol retenue seulement par deux sangles qui semblent si petites sous l’immense ventre du cétacé.  Finalement, le bateau est mis à l’eau.
Le moteur démarre au quart de tour.
Le proprio, l’agent maritime et moi montons à bord.  Inspection d’usage pour s’assurer que tout est en ordre et qu’il n’y a pas d’entrée d’eau. Le proprio lance le moteur qui démarre au quart de tour.  Il connait bien son bateau.  Il engage le reculons, le bateau lentement recule et tourne à tribord. Tout est calme, il engage la manette vers l’avant, le bateau réagit au doigt et à l’œil.  J’admire la manœuvre.  On fait le tour du bassin Louise.  Tout est en ordre.  Il ne reste plus qu’à accoster et à accepter le bateau. 
Il est 13h et d’un petit coup de stylo accompagné d’un joli chèque certifié, Marie et moi devenons les propriétaires de Cap Océane.  Il nous faudra aussi payer les frais de mise à l’eau et les nuitées accostées au quai.  Une petite note plus salée que prévue car la marina du port de Québec est la plus chère des marinas que je connais.  Richard et Diane restent avec nous après la prise de possession pour répondre à nos questions et nous expliquer comment eux fonctionnaient.  Puis, ils partent.  Nous sommes seuls.  J’avoue que nous étions un ti-peu excité. 
Famille et amis, rien de tel pour lancer un nouveau bateau
Nous ne resterons pas seul longtemps car nous avons beaucoup de famille et d’amis dans la région.  Ils ont tous été témoin de la saga de l’achat du bateau et ils ont tous hâte de venir voir la bête.   On a donc planifié un petit 5 à 7 sur le bateau, histoire de pendre la crémaillère, ou l'ancre en beauté.  Les gens arrivent tous en même temps, Il fait un soleil radieux. Il y a une légère brise et il fait bon dans le cockpit.  Verre de mousseux, bières, vins et petites bouchées.  Super belle soirée avec de la franche camaraderie, des éclats de rire, champagne aidant. 
Un petit resto, une gang sympatique et le fun est pris.
Autrefois, on répandait le sang sur l'étrave pour conjurer le mauvais sort, plus tard on préféra le vin rouge.  Plus récemment, on troqua le vin rouge pour le champagne qui devait se briser pour sceller le baptême. Une tradition un peu "cheap" que d'avoir une seule bouteille et un peut triste de voir ainsi se perdre du bon ti-boire. Alors nous avons décider d'avoir plusieurs bouteilles et de trinquer aux Dieux des mers Nérée, Ocean, Thétys, Triton, Amphitrite, Leucothée, Naïades, Néréides, Océanides, Phorcys, Pontos, CétoThalassa et finalement levé nos verres à la santé de Neptune et de Posséidon.  La soirée bien arrosée s'est terminée dans un petit resto près du port. Marie et moi sommes revenus à la marina aux petites heures du matin, bras dessus bras dessous seuls tous les deux pour notre première nuit à bord.

Préparatifs pour l'achat de Cap Océane

Jeudi, le 19 juin 2014

Avitaillement et nécessaires de bord
Voilà les choses se concrétisent.  Nous avons amassé tout le barda pour avitailler le bateau vendredi.

Outillage et pièces de bateau
La nouvelle annexe dans son enveloppe

Du grément à apporter

     On part en après-midi direction Québec. J'ai un arrêt à Repentigny pour aller chercher mes cartes nautiques qui sont présentement chez l'acheteur de mon Dufour 3800 afin qu'il puisse descendre le fleuve à partir du Club nautique Trident entre Kingston et Gananoque et son club nautique près de Repentigny.  Je dois aussi arrêter à Repentigny pour prendre un petit moteur hors-bord 4CV Yamaha que j'ai acheté  pour l'annexe.  Ce soir on couche à Trois-Rivières chez ma sœur et demain matin, vendredi, on part tôt, direction Québec.


vendredi 13 juin 2014

Le Whitby 42

Voici quelques caractéristiques du Whitby 42


Configuration Ketch ( deux mâts)
Cockpit central
Longueur hors-tout      :42′ 0″

Longueur ligne d'eau    : 32′ 8″

Maître-bau (largeur)    : 13′ 0″

Tirant d'eau                 : 5’ 0″

Tirant d'air                  : 55' 0"

Déplacement              : 25,500 lbs.
Surface de voilure       : 875 sq. ft.












Cap Océane
# de coque:  ZWB423030483
Capacité d'eau potable : 290 gallons (1,098 litres)
Capacité en diesel         : 210 gallons (795 litres)
Cabine double dans la pince avec salle de bain et douche
Cabine double arrière avec salle de bain et douche et descente privée en arrière du cockpit
Carré à bâbord avec table permanente pouvant être transformé en couchette double
Salon à tribord avec banquette pouvant être transformé en couchette simple
Cuisine à bâbord avec cuisinière trois ronds et four propane
Four micro-ondes
Congélateur et réfrigérateur
Table à carte de grande dimension à tribord
Grande chambre des machines et passage style atelier avec panneau électrique vers la cabine arrière
Moteur Diesel             : Ford Lehman 90 CV
Cockpit "full enclosure"
Système de barre à roue hydraulique



dimanche 8 juin 2014



Bientôt je serai le proprio


Cap Océane en cale sèche
Voilà, l'expertise maritime est finie et le bateau répond à toutes nos attentes.  L'essai en mer aura lieu dans le bassin Louise dans le Vieux port de Québec, vendredi le 20 juin à 11h.  Le bateau sera mis à l'eau, et si le moteur tourne bien, et s'il n'y pas de pépins majeurs, le transfert de propriété aura lieu sur place.  Marie et moi devrions alors devenir officiellement propriétaire de Cap Océane, un Whitby 42.


J'avoue avoir des papillons.  C'est un gros bateau à mener tout seul et si sa configuration est idéale pour la navigation hauturière, elle ne l'est pas vraiment pour les manœuvres de port. J'ai toujours préféré une barre franche à une roue; tellement plus tactile, une sloop plutôt qu'un Ketch; tellement plus performant, une quille fine plutôt qu'une quille longue tellement plus agile. Par contre, notre but est d'aménager ce bateau pour en faire notre résidence pour quelques années et je veux un bateau de mer où le confort et la sécurité prime sur la performance et le Whitby 42 correspond à presque tous mes critères de sélection.


Voici quelques photos de l'intérieur:

La cuisine
Descente de cockpit le corridor est
à gauche et la cuisine à droite



Corridor vers la cabine arrière et atelier



Le carré



Le piedestal dans le cockpit





Cabine arrière

















P.S.   J'avoue avoir hâte de le prendre en main, de passer dans les écluses, de jeter l'ancre et de me tester et de le tester dans le gros temps.


jeudi 5 juin 2014

Depuis ma tendre enfance, je rêve de partir un jour sur un bateau à voile, traverser l'océan Atlantique et aller visiter l'Europe.  Au fil des années ma blonde a partagé cette belle folie avec moi.

Notre Grampian 26 ( 1994-2001)
On s'est acheté un premier voilier en 1994 à mon retour d'ex-Yougoslavie.  Un Grampian 26 avec lequel nous appris à faire de la voile.  Dans le temps on était cinq et on avait deux chiens.  C'était petit mais on a passé de beaux week-end sur le lac Ontario à la hauteur de Kingston.





Notre Dufour 3800 (2002 à 2013)
Puis en 2002,  on a eu reçu un petit héritage et on a changé notre Grampian pour un Dufour 3800.  A l'époque je pensais que c'était un gros voilier, 30 pieds de long et 10 pied de large, avec un moteur diesel intégré.  Avec celui-ci on a fait de plus grand voyage, Québec, le Saguenay et le lac Ontario.  Un bon bateau.





Aujourd'hui avec la retraite, le vieux rêve est revenu nous hanter.  Le rêve a quand même évolué avec le temps.  Notre plan est de partir de notre Marina passer à Québec, suivre la route Québec St-Malo jusqu'au Havre, suivre les canaux vers Paris, Lyon et Marseille, sortir des canaux à Sète pour s'engager dans la Grande Bleue.  On rêve de partir pour deux ans.  On aimerait visiter la Corse et la Sardaigne, Malte et Chypre, longer les côtes italiennes, remonter l'Adriatique, se perdre dans la mer Ioniennne et les méandres des iles grecs, se rendre jusqu'à Istanbul juste pour le trip et revenir en logant les pays magrébins, sortir par Gilbratar pour revenir au pays après quelques années de farniente.

On a finalement vendu notre Dufour l'automne dernier et magasiné un plus gros au cours de l'hiver.  Je suis parti en janvier faire toures les marinas de la côte est américaine jusqu'en Floride.  J'en ai profité pour visiter ma sœur sur la côte ouest et mon chum sur la côte est de la Floride.  J'ai trouvé des beaux bateaux mais ils étaient trop cher pour mon petit budget.  J'aurais aimé acheté un Nauticat 43 mais le tirant d'eau est trop grand et nous aurions du faire le deuil des canaux français.  Finalement je me suis rabattu sur le Whitby, et j'en ai trouvé plusieurs que je suis allé voir avec ma blonde à Kingston, à Québec au Maine et au New Hampshire et finalement dans le lac Champlain.  

Finalement, j'ai fait une offre sur un Whitby 42 dans le port de Québec et celle-çi a été acceptée.  Les documents sont signés et je pars demain vers Longueuil. Samedi je me rends à Québec avec un expert maritime pour inspecter le bateau.  Si l'expertise est bonne, .je fais l'essai en mer le 20 et si tout est conforme, la transaction sera complétée. On avitaille le bateau et le départ est prévu pour le 21 ou le 22, accompagné de Marie, de mon chum Jacques Taillefer et un copain de marina Gilbert Cyr.  Il faut que j'apprenne ce gros monstre.  Le bateau est tellement plus compliqué.  Tout est surdimensionné.  Je n'ai jamais conduit avec une roue.  Il faut accoster, se mettre à l'ancre, passer les écluses et surtout ne pas entré dans un quai ou dans un mur  J'ai beaucoup à apprendre.  Notre destination Gananoque, un retour au bercail le Trident Yacht Club.